Le Comité d’évaluation des pratiques médicales en matière de médicaments institué auprès de l’Inami est officiellement chargé de monter, au moins deux fois l’an, des « réunions de consensus ». Ces rencontres visent à cerner les pratiques médicamenteuses dans un domaine bien déterminé, en débattre et formuler des recommandations à l’attention de tous les médecins prescripteurs.
Chorégraphie bien huilée
Au fil des ans, ces réunions se sont penchées sur le traitement idéal d’une longue liste de pathologies : l’insuffisance cardiaque, le diabète de type II, l’angor stable, la migraine, l’hypertension compliquée, la BPCO… et on en passe.
Les séances sont, à chaque fois, conduites à l’identique, suivant une méthodologie bien fixée. Une réunion de consensus s’ouvre sur la présentation de rapports d’experts qui résument les connaissances disponibles. Cette session publique est ponctuée d’un débat au cours duquel tant les experts que l’auditoire ont l’occasion d’exprimer leur point de vue. A l’issue de ces échanges, un jury multidisciplinaire et multiprofessionnel se retire, pour élaborer à huis clos dans les 24 ou 48 heures, un rapport final. Ce dernier est porteur de directives, à propos desquelles le jury aura distingué ce qui est scientifiquement prouvé de ce qui est admis et/ou qui constitue la pratique courante.
A en croire les organisateurs, cette méthodologie porte particulièrement ses fruits lorsque le thème à traiter est controversé (la controverse pouvant par exemple provenir de données disponibles qui sont soit contradictoires, soit partiales et insuffisantes) : le débat public prend tout son sens pour aboutir, in fine, à la définition d’une position claire par la communauté professionnelle.
Toute la démarche est guidée par un souci d’amélioration des procédures médicales et de la qualité des soins.
Juré, une expérience à vivreLe Comité d’évaluation remet le couvert, en mai prochain, à Bruxelles, avec une réunion de consensus centrée sur la mise à jour des précédents consensus à propos des statines. A ce stade, l’Inami cherche des médecins généralistes pour faire partie du jury dont, pour rappel, on attend qu’il rédige un texte consensuel à l’attention des prescripteurs. Le jury est traditionnellement composé de 8 à 16 membres, parmi lesquels des chercheurs, des représentants des domaines éthique, économique ou législatif mais aussi, bien sûr des médecins ayant différents types de pratique professionnelle (privée ou publique, en hôpital ou non, universitaire ou non universitaire), dès lorsque leur discipline est concernée par le thème. Les qualités habituelles requises pour faire partie du jury sont la compréhension au moins passive du néerlandais et la connaissance des rudiments de l’EBM. Dans le cas qui nous occupe, il faut bien sûr manifester un intérêt pour le sujet des statines en cardiovasculaire. Intéressé(e) ? Manifestez-vous auprès du secrétariat de la SSMG, ssmg@ssmg.be, qui transmettra. |
Mise en ligne : 13/12/13