Le Dr Bonsignore est à la tête de la commission régionale de Wallonie picarde, la « Wapi » pour les intimes. Celle-ci couvre – en schématisant – un territoire s’étirant de Lille à Bruxelles, selon un axe Mouscron-Tournai-Ath-Enghien, borné au nord par le pays des Collines et au sud par le parc naturel des plaines de l’Escaut.
Salvatore Bonsignore a succédé depuis deux ans, dans le fauteuil présidentiel, au Dr Hollaert, secrétaire général adjoint de la SSMG. « Nous sommes une commission relativement calme », sourit-il. Elle peut s’appuyer sur l’investissement temps + énergie d’une dizaine de fidèles actifs : les Drs Poupaert, Hollaert, Duhem, Ledoux, Vrielynck, Desaintghislain, Desbonnet, Vantomme… pour la plupart impliqués de longue date dans les activités SSMG, régionales ou « fédérales ». « Sauf peut-être les ‘deux petites jeunes’, comme nous les appelons, que nous avons eu le plaisir d’accueillir plus récemment : ‘les Isabelle’, Allard et Maes. »
Du sang frais est évidemment denrée précieuse pour les équipes en place. Aussi Salvatore Bonsignore lance-t-il un appel à la ronde aux MG « wapis » : la porte est grande ouverte s’ils se sentent aiguillonnés par l’envie de monter, animer ou modérer des manifestations scientifiques et de brainstormer entre pairs sur le futur de la profession, dans un esprit « SSMgéen », c’est-à-dire soucieux de la qualité des prestations et du développement personnel du médecin.
La garde ne se rend pas, elle évolue
Si la commission semble avoir trouvé une vitesse de croisière, le long fleuve tranquille n’en est pas moins secoué annuellement par un bouillonnement fébrile : la traditionnelle Grande Journée. L’édition 2014 se focalisera sur un aspect du métier que privilégient films et feuilletons : l’urgence, jugée plus sexy scénaristiquement parlant qu’une salle d’attente débordant de grippés ou de patients chroniques. L’urgence nous ramène aux notions de continuité et de permanence des soins, copieusement débattues lors des tables rondes conduites l’an dernier sous l’impulsion de Laurette Onkelinx, et qui ont accouché du plan garde ouvrant de nouvelles perspectives en matière d’organisation.
La Wallonie picarde, rappelle Salvatore Bonsignore, est fort réceptive à la perspective d’une abolition de la garde MG en nuit profonde. « Si elle pouvait se concrétiser, cela faciliterait la pratique d’une profession qui vieillit et dont la relève ne tient plus à exercer sur le modèle du MG ‘à l’ancienne’ » La Grande Journée s’ouvrira donc sur un volet plus organisationnel que scientifique, avec à la tribune un médecin spécialiste régional brossant l’activité et le public habituels d’un service d’urgences hospitalières et un sociologue commentant l’exigence croissante des patients-rois biberonnés au tout tout de suite. « Un exposé sur la gestion des appels aux secours par le 112 et/ou le dispatching téléphonique 1733 complète cette partie de programme plus éthique. »
Urgences psy et cardiologiques
Pour le second acte, la commission Wapi en revient à du médical avec des exposés sur les valeurs sûres que sont l’urgence psychiatrique et l’urgence cardiologique. Comment gérer un appel psy ? Où orienter le patient ? Quels sont les réflexes adéquats en cas de douleurs thoraciques aiguës, de troubles du rythme ? Quels sont les bons gestes à poser ? De là découleront des considérations pratiques sur le contenu idéal de la trousse d’urgence du MG anno 2014.
En pratiqueLa Grande Journée « Urgences » se tiendra le 22 mars à l’hôtel Best Western de Ghislenghien, 1, avenue des Artisans, de 13 à 18h. Le programme complet et les informations pratiques (notamment au niveau des inscriptions) vous attendent dans la rubrique « A vos agendas », en haut à droite de cette newsletter. |
Mise en ligne 28/02/2014