La plupart des associations de la sphère médecine générale – qu’elles assurent la défense syndicale des MG, leur formation, la représentation des rouages locaux que sont les cercles – avaient convergé samedi vers Namur. La SSMG était bien sûr de la partie. Le but de la grand-messe était d’éclairer les autorités politiques et administratives régionales sur les réalités du métier de MG, qu’elles s’imprègnent de points d’attention déterminants à l’heure d’accueillir dans leurs prérogatives l’organisation de la 1ère ligne de soins.
La ministre de tutelle Eliane Tillieux (PS) et des membres de son cabinet et administration étaient aux taquets, et le MR et écolo représentés dans la salle, mais pas massivement. Si beaucoup de médecins regrettent que le message délivré ne soit pas tombé dans plus d’oreilles politiques à la fois, il n’en reste pas moins délivré, et même – si l’on excepte quelques points sur lesquels les idéologies syndicales divergent prévisiblement – délivré de façon forte car unanime.
Un copieux inventaire
On aura entendu une profession demander, notamment, de veiller à son attractivité jusque dans les coins bucoliques et les quartiers difficiles, d’alléger ses composantes plus pénibles telles la garde ou la chape de paperasserie, de soutenir de nouveaux modèles d’organisation permettant d’absorber la charge de travail que le vieillissement et les maladies chroniques vont alourdir, de garantir une formation initiale et continue de qualité et en phase avec les besoins de la société, d’assurer que partager les données ne mette pas à mal le secret donc la confiance du patient… Et de rester un partenaire consulté avant mise en œuvre de toute politique le concernant.
Dans ses conclusions, Brigitte Bouton, inspectrice générale à la DGO5 – Pouvoirs locaux, Action sociale et Santé, soit l’administration organisatrice du forum – a épinglé quelques axes devant, selon elle, participer à la construction d’une relation de confiance entre MG et autorités wallonnes. Par exemple l’axe d’un OIP régional « genre Inami » dont les médecins feraient partie intégrante, couplé à une concertation permanente; celui de la simplification administrative mais sans dématérialisation à outrance par une informatique aveugle; celui d’une bonne communication vers les bonnes instances de médecine générale dès l’amorce d’un projet (en réponse au triste précédent du peu d’intégration des MG aux prémisses de la réforme psy 107)…
L’inspectrice a également cité les priorités sur lesquelles la DGO5 s’active déjà, comme l’intensification des échanges informatiques via le Réseau santé wallon, son protocole d’accord avec l’ONE, la prise en charge des enfants et adolescents, le télémonitoring des patients maintenus à domicile… Appelant au respect mutuel, « comme celui qui règne déjà entre la Région et les ASI » (les maisons médicales wallonnes), Brigitte Bouton a évoqué l’idée de prolonger le forum par des tables-rondes et des groupes de travail thématiques.
Prévention, formation continue, santé mentaleNous reviendrons, ces prochaines semaines, sur les exposés donnés à la tribune de ce forum wallon par la SSMG, en l’occurrence les interventions :
|
Mise en ligne : 24/01/2014