La SSM-J rassemble les assistants et les jeunes généralistes. Cette antenne de la SSMG née en 2009 offre à ces derniers un espace où exprimer leur vision du métier, en s’émancipant le cas échéant du modèle hérité de leurs aînés. Organisatrice d’une Grande Journée « actes techniques » régulièrement sold out, la SSM-J se propose également de connecter assistants et maîtres de stage – ou futurs associés – via la communauté professionnelle MGlink.

Mathot GLa SSM-J accueille les assistants et généralistes installés depuis moins de cinq ans. Pour l’anecdote, son porte-parole de toujours, Guillaume Mathot, MG à Mettet (en photo ci-contre), est en passe de basculer chez les « vieux ». Il compte bien voir de nouvelles promotions marcher sur les traces des pionniers et perpétuer les objectifs fondateurs de la SSM-J. Parmi ceux-ci, outre amener du sang neuf au vaisseau amiral SSMG, figure le fait d’offrir aux plus jeunes confrères un espace où exposer leur perception de la médecine générale et de son organisation sans crainte d’essuyer des réactions condescendantes ou paternalistes. C’est que, les jeunes MG ne se retrouvent pas forcément dans la vision de la profession telle que défendue par les divers mouvements qui représentent la médecine générale.

Défendue… – le mot est lâché. La SSM-J, comme ramification d’une société scientifique, n’a pas pour vocation première de monter sur les barricades. Il n’empêche que certains de ses chevaux de bataille portent une casaque quasi syndicale. Ainsi la SSM-J a-t-elle lâché dès sa création un gros pavé dans la mare (à l’époque peu frémissante) de la garde en plaidant ouvertement pour la suppression de la nuit noire. Une abolition qui, aujourd’hui, n’est peut-être plus marquée du sceau du tabou, mais qui ne fait pas pour autant l’unanimité. La SSM-J, pour sa part, persiste et signe ; elle maintient ses arguments, notamment devant le Fag, où elle a décroché un siège de membre.
 

Dress code : tenue pratique !

L’amélioration des connaissances et compétences des assistants et des jeunes praticiens demeure l’un des autres dadas de la SSM-J. Elle a monté une Grande Journée résolument pratico-pratique, qui attire du monde au point qu’elle se joue à guichets fermés. On s’y concentre sur les actes techniques diagnostiques ou thérapeutiques, certes approchés dans les départements de médecine générale, mais dont la maîtrise requiert de les poser soi-même, et plus d’une fois. Cette année, la SSM-J remet le couvert, fin novembre, à Wavre, en multipliant les ateliers placés sous le signe de l’orthopédie et de la médecine physique. Examen de l’épaule ou du genou, infiltrations, taping… sont au programme. « Le dress code est léger, les trainings admis, plaisante Guillaume Mathot, l’idée étant de mettre la main à la pâte. » A l’heure où vous lirez ces lignes, la manifestation affiche complet, avec une liste d’attente. « Le nombre de participants est délibérément limité de façon à garantir la dimension participative. En trop grand groupe, les ’10 du fond’ ne font rien du tout, et ce n’est pas le but. » Nul doute que les organisateurs ne changeront pas une formule qui gagne. Rendez-vous en 2014, dès lors. 
 

Relier ceux qui proposent et ceux qui cherchent

A l’actif de la SSM-J, on peut encore pointer une bibliothèque en ligne de TFE, source d’inspiration pour les étudiants qui s’y collent, mais également d’informations de choix pour les MG installés.

Le mouvement a également lancé un site, MGlink. « Comme son nom le laisse entendre, il a pour ambition de mettre en rapport d’une part les MG qui cherchent des assistants ou des associés, et de l’autre, ceux qui cherchent un stage ou du boulot », résume Guillaume Mathot. Formulé en mode slogan, MGlink est un générateur d’opportunités. Outre son volet offres/demandes d’emploi, il se veut également un réseau social pour MG, ouvert à qui souhaite élargir son cercle d’entraide. Le site existe depuis un an. Ses maladies de jeunesse derrière lui, il est prêt à accueillir un trafic abondant.
 

Le pourquoi de leur engagement

Qu’est-ce qui pousse les jeunes à rallier la SSM-J ? Quel(s) dossier(s) faut-il, selon eux, prendre à bras le corps et de façon prioritaire, dans l’intérêt de la profession ? Coup de sonde express chez quelques membres…