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D’après les moyennes officielles, un patient belge subit tous les ans un examen radiographique, un sur cinq passe un CT-scan, un sur vingt une IRM; il reçoit 1,5 fois plus de radiations qu’un Français, et jusqu’à 3 fois plus qu’un Néerlandais. A la faveur de campagnes des autorités sanitaires visant aussi le public (*), les prescripteurs se sont vu délivrer des recommandations, élaborées par le Consilium Radiologicum, pour les aider à opter pour la méthode d’imagerie la plus indiquée, quand elle est indiquée. Elles mettent en parallèle les symptômes ou la pathologie, les types d’examens envisageables, des commentaires sur leur utilité et enfin les irradiations correspondantes.

Demain, samedi 18 janvier, la Grande Journée (GJ) de Liège donnera dans le concret, en examinant les « pratiques des guidelines en radiologie », avec l’idée d’explorer les limites de la saine collaboration entre MG et radiologue. Le but est que le patient « bénéficie » vraiment d’un examen radiologique complétant ce que le médecin traitant subodore en s’appuyant sur une histoire et un examen cliniques précis et orientés. La GJ s’arrêtera sur la prescription raisonnée, en s’attachant aux examens de l’abdomen et ostéo-articulaires, et à ceux employés en neuropédiatrie.
 

Plus prenant côté salle, sans filet en coulisses

Une nouveauté technique viendra dynamiser cette après-midi studieuse : un système de vote interactif autorisant un pré- et un post-test. « Dans la salle, les médecins disposeront, par équipe de deux, de petits appareils du genre ‘zapette’, avec des touches à presser et la possibilité de taper des lettres et des chiffres, comme sur un GSM », détaille Alberto Parada, président de la Commission de Liège, cheville ouvrière de la manifestation. Une dizaine de questions – sous forme de QCM, de vrai ou faux, voire de questions ouvertes  seront soumises d’entrée de jeu aux MG, histoire de tester leur sens de la prescription et d’observation en imagerie, auxquelles ils répondront en direct via la zapette.

« En reproposant le même questionnaire à l’issue des exposés, on verra si ceux-ci ont marqué les esprits : l’application analyse les réponses de façon quasi instantanée, permettant une comparaison avant-après. » En clair, on pourra objectiver – ou pas, mais ce serait décevant en termes d’impact de la formation continue – une progression des réponses correctes.

L’équipe organisatrice pourrait décider, selon le déroulement de la journée et le timing à respecter, d’exploiter aussi les zapettes pour les cas cliniques. « On pourra par exemple interpeler les MG sur ce qu’ils déduisent d’une imagerie projetée par l’expert. Ceux qui y voient une déchirure appuient sur la touche ‘1’, une calcification appuient sur ‘2’, etc. L’orateur peut très vite commenter les réponses et clarifier des notions, au besoin. » Cette façon de procéder, qui réclame beaucoup de réactivité de la part des organisateurs, est toutefois l’assurance, pour le public, de suivre des interventions plus vivantes.

(*) « Les images médicales ne sont pas des photos de famille ! », sur le site web www.pasderayonssansraisons.be.
 

La GJ en pratique

« Pratiques des guidelines en radiologie », samedi 18 janvier 2014 de 13 à 17h, Amphithéâtre Roskam (CHU), bâtiment B35, avenue de l’Hôpital, Sart Tilman, 4000 Liège. Accréditation demandée. Infos et détails sur le site SSMG.

Attention ! C’est demain !

 
Mise en ligne : 17/01/2014

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