Le module « prescription rationnelle d’imagerie médicale » façonné par le Dr Van Woensel est né au confluent des attentes de l’Inami et de la SSMG. Le premier désirait, pour des raisons économiques et de santé publique, sensibiliser les médecins à l’usage perfectible des examens d’imagerie. La seconde voulait satisfaire ses membres demandeurs de bagage et outils pour améliorer leur prescription. Cette démarche qualitative est poussée au bout de sa logique, puisque le module s’accompagne d’une évaluation des compétences et des performances (cf. infra).
Evidemment, défricher le champ de l’imagerie médicale sur toute sa superficie n’était pas faisable en pratique. Aussi Gérald Van Woensel s’est-il concentré, parmi la demi-douzaine de domaines catalogués par l’Inami comme amendables, sur deux thèmes jugés instructifs par « la base » elle-même : l’imagerie de la face et du crâne, et celle de l’appareil urinaire.
Lors des séances qu’il peut assurer en glems ou en dodécagroupes, le Dr Van Woensel prend le temps, avant d’entrer dans le vif du sujet, d’introduire longuement celui-ci en illustrant les enjeux de la radioprotection, puisque – les campagnes du SPF Santé publique le répètent régulièrement à vos patients – il faut éviter les expositions inutiles aux rayons ionisants. L’irradiation médicale, par an et par Belge, est de 2,25 milli sievert (mSv) ; elle s’ajoute et est supérieure à l’irradiation naturelle (environ 2 mSv). Et quoi qu’on observe de grandes variations entre provinces (jusque 30%), globalement, l’exposition par imagerie médicale augmente (+ 4%/an ces 3 dernières années).
Risques et bénéfices
« Pour les besoins de l’exposé, j’ai pris le parti de travailler à contre-sens de la logique clinique », concède le Dr Van Woensel, « puisque je signale les examens les plus adéquats pour une sinusite aiguë ou chronique, par exemple, alors qu’en pratique, le prescripteur ne sait pas à quelle entité il a affaire. » Les recommandations de bonne pratique qu’il délivre sont surtout inspirées, outre des sources officielles belges, du Guide du bon usage des examens d’imagerie médicale, de la Société française de radiologie. Le Dr Van Woensel estime que ce site s’avère un outil intéressant dans la prise de décisions au quotidien. Après les pathologies de la face et du crâne, la formation se focalise sur les problématiques des voies urinaires – hématurie, insuffisance rénale, colique néphrétique, infection urinaire de l’adulte et rétention urinaire aiguë.
Afin d’améliorer la qualité des pratiques, la présentation de ce module s’accompagne d’un pré- et d’un posttest, pour apprécier l’acquisition de la matière par les participants, posttest pouvant être répété deux mois plus tard pour s’assurer de la persistance des acquis. Par ailleurs, il peut y avoir une étude avant/après de la prescription sur le terrain, non pas des participants individuellement, mais du groupe.
En pratiqueLes slides sont à la disposition des animateurs qui souhaitent dispenser la formation eux-mêmes : présentation, pré- et posttest sont disponibles sur demande à la SSMG à natasha.deboeck@ssmg.be. |
Mise en ligne : 14/02/2014